Sport : Elles aussi, sont des "Roses des Sables"

Qui a dit que les femmes ne savaient pas conduire ? Audrey et Olivia nous affirment le contraire dans cette interview où elles nous racontent leur trip en Rallye dans le désert du Maroc. C'est dans le canapé du Deux Sept que la team "Des'Air" a choisi de nous partager l'aventure de l'Atlas.

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Comment l’envie de participer au rallye "Roses des Sables" vous est venue ?

"Initialement, l’idée de participer à un rallye est venue de nous deux. C’était un rêve d’enfance partagé à l’époque où la télévision diffusait le Rallye des Gazelles. On a eu également la chance de partir ensemble en mission où nous nous sommes retrouvées à conduire un 4x4 dans lequel nous avions pas mal échangé à ce sujet. Malheureusement, nous avons mis quatre ans à réaliser ce projet à cause de la COVID-19. Nous devions participer au Rallye des gazelles en 2021, mais le virus a retardé notre départ à plus d’un an. Suivi d’un résultat positif à un test Covid-19 la veille de notre autre départ."

Comment s’est déroulée votre préparation à ce Trophée ?

"Nous avons eu des entraînements en rapport avec la mécanique de notre véhicule, des stages de conduite sur des terrains techniques et des amis nous ont beaucoup aidés."

Quel était le rôle de chacune ?

"Mon rôle était de conduire le véhicule et celui d’Olivia était de nous orienter à l’aide d’un road book et d’un compas. Le matin, on recevait un livret avec des explications d’aiguillage au degré près afin de toujours avoir le bon cap. À partir de nos outils et de ces indications, on s’orientait de manière à avoir une bonne place au niveau des résultats du nombre de kilomètres. Ce qui nous a parfois mené sur des terrains légèrement accidentés, mais nous sommes restées très complémentaires tout au long de notre parcours."

Quelle est la première chose qui vous a marqué cette année en Afrique ?

"Le paysage est totalement différent de notre quotidien. Du sable, des terrains avec beaucoup de cailloux, des grands plateaux désertiques, mais aussi des dunes. C’est un endroit qui est marquant par sa diversité."

Racontez-nous votre parcours, depuis la France jusqu’en Afrique ?

"Nous avons donc commencé par traverser la France avec notre quatre-quatre, suivi de l’Espagne, qui est restée une étape assez calme du fait que ce soit uniquement de la route. Nous en avons profité pour nous familiariser avec le road book. Arrivées au Maroc, il y avait six jours de rallye avec chaque jour une zone complètement différente avec divers types de terrains. Ces différents changements d’aspects nous ont donc obligé à adapter de nouvelles stratégies pour chaque étape. Malgré certaines, en fin de journée, qui tiraient un peu sur la fatigue, toutes les étapes étaient très sympas à réaliser. Nous avons seulement eu à changer un pneu que nous avions crevé."

Quel était donc votre score final au classement ?

"Nous avons fini septième sur 124. Nous étions très fières de nous et ça nous donne bien évidemment envie de recommencer un tel rallye, même si l’organisation d’avant-départ n’est pas toujours très évidente et demande pas mal de temps, surtout que notre travail nous sollicite beaucoup. Mais pourquoi pas envisager de refaire ça à notre retraite."

Votre expérience était-elle à la hauteur de votre fantasme ?

"Oui, c'est exactement dont ce que nous avions rêvé. Nous le recommanderions à n'importe quelle femme qui aurait envie de se lancer dans ce projet, c’est une très belle expérience."

Vous qui évoluez dans un milieu professionnellement très masculin, comment s’est passée ce voyage 100% féminin ?

"Ça c'est en effet super bien passé. Évidement, c'est comme dans toute vie en communauté, il y a des hauts et des bas, mais nous avons fait de super belles rencontres avec différentes personnes d’univers assez distincts dont certaines que nous allons continuer de côtoyer. C’était une expérience absolument enrichissante."

Sentez-vous une différence entre le « vous » d’avant et le « vous » d’après ?

"Nous ne nous sentons pas différentes. Par ailleurs, nous sommes vraiment fières d'être allées au bout de l’aventure et de nous être dites chacune : « Je suis vraiment capable de le faire, mais surtout de bien le faire ». Le regard de notre famille et de nos collègues à notre retour a également eu un rôle important. Ils nous ont suivis de la première étape jusqu’à la dernière et ils sont très fiers de nous."