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Que serait un monument historique sans ces hommes et femmes qui œuvrent au quotidien à sa restauration, avec passion et savoir-faire. C’est le cas de TERH, entreprise de travaux qui a fait de l’entretien et de la restauration de monuments historiques sa spécialité.
Avec une cinquantaine de chantiers par an, que ce soit des cathédrales, des châteaux ou des églises (Breteuil, Tourny…), TERH a acquis un savoir-faire technique dans les gros œuvres et sa polyvalence est un de ses atouts. Tailleurs de pierres, maçons, charpentiers composent l’équipe dirigée par Jean-Eric Miche. Autre avantage unique dans le département, TERH est située dans les anciennes carrières de Vernon, qui ne sont plus en activité aujourd’hui mais dont il reste des blocs de pierres. L’entreprise, se fournit également auprès d’une autre carrière située juste en face.
Depuis trois ans, TERH s’active au Domaine d’Harcourt, un chantier titanesque dont la deuxième phase vient de débuter.
Valerio Claveau est appareilleur. C’est lui qui repère sur site les pierres endommagées nécessitant une restauration. « Chaque pierre possède une forme différente. Mon travail consiste à dessiner les contours de ces pierres sur des calques pour ensuite établir des feuilles de débit qui serviront à découper les pierres à la bonne taille pour qu’elles puissent s’intégrer parfaitement dans l’édifice ».
Précision, méthode et passion pour les vieilles pierres, telles sont les maîtres-mots des artisans qui œuvrent au quotidien pour redonner aux monuments leur éclat d’antan. Que ce soit une cathédrale, une église ou un château, la restauration c’est notre passion. Je suis aussi content de travailler au château d’Harcourt que dans la petite église du coin », souligne Arnaud Guillemin, conducteur de travaux de TERH.
On voit la pierre prendre vie
Trois questions à Nicolas Coat, tailleur de pierre chez TERH.
Sur quoi travaillez-vous ?
Actuellement, je réalise les moulures d’une balustrade pour la collégiale des Andelys. Il y en a 9 au total. On part d’un bloc brut en pierres de Vernon, issues de la carrière. On applique les gabarits sur la pierre pour créer les moulures et ensuite les tailler. Les balustrades partent ensuite sur chantier avec les maçons.
Comment devient-on tailleur de pierre ?
Pour être tailleur de pierres, il faut un CAP en 2 ans suivie d’une formation BP Taille de pierres en 2 ans également. Les outils ont évolué mais pas tant que ça. On travaille principalement à la main à part pour débiter les blocs 6 faces mais ça reste du travail manuel.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
On voit notre travail à la fin du chantier. C’est une vraie satisfaction. Ce qui me plait également c’est la matière, de voir que d’une falaise, la pierre prend vie sur un monument. L’histoire m’intéresse aussi, savoir comment la construction s’est faite, pourquoi et avec quels outils. C’est un très beau métier.