Insolite : Marie Kurry et Jules, une passion commune pour le tatouage

Cuisiniers nomades, Marie Kurry et Jules passent d’un piano à une gazinière, d’une salle de spectacle à une brasserie artisanale, d’un restaurant éphémère à un dîner privé. Ensemble, ils « brunoisent », ils « bainmarisent », ils « ravigotent », ils attisent les appétits, ils apaisent les grandes faims. Couple à la ville et en cuisine, ils partagent une passion commune pour le tattoo. Pas les Malabar, les vrais, les indélébiles

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Marie


« Je me suis lancée à 20 ans, 1er tattoo : grosse décision, grande peur aussi, un motif dessiné par mon frère. Il n’est pas très beau mais je conserve beaucoup d’affect sur ce tatouage. D’ailleurs, je le fais recouvrir pour lui donner une 2e vie. J’avais et j’ai toujours envie d’embellir mon corps avec des images que je choisis de graver dessus. Le regard de l’autre ? Cela m’interrogeait autrefois, maintenant les tatouages font partie de moi. »


Déclencheur ? « L’artiste ! Mon corps, je le conçois comme un petit musée personnel. Je choisis un artiste dont j’ai envie d’avoir une pièce sur moi. S’il ou elle est à Berlin, c’est parti ! »

Rêve d’encrage ? « J’aimerais bien confier une partie de mon corps à Olivier Poinsignon. Il ne tatoue pas de motif. Il faut lui amener un projet que l’on fomente ensuite. On entre dans une expérience de vie partagée.

Jules

« J’ai commencé, à 22 ans, avec une grosse pièce, six heures avec la machine qui me gravait le bras pour une œuvre à main levée. D’entrée, j’ai eu un rapport plus fort envers l’artiste qu’aux dessins. Je m’étais déplacé à Perpignan spécialement pour ça. Je reste toujours dans cette démarche. J’aborde le tatouage comme le fait de posséder une pièce d’un artiste que j’apprécie. »

Des limites ? « La place ! Je la gère comme une contrainte créative. Cela stimule l’imagination, je dois réfléchir, à comment 2 ou 3 tatouages peuvent s’imbriquer. »

Noir et blanc ou couleur ? « J’ai commencé, comme beaucoup, avec du noir et blanc en me disant "toute ma vie, il en sera ainsi". Et puis, j’ai essayé la couleur. Et ça le fait aussi ! »